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Camille Claudel est une grande sculptrice et artiste peintre française.

Elle est née en 1864 dans le nord de la France, dans le département de l’Aisne. Très tôt, Camille s’est passionnée pour la sculpture. Quand elle était très jeune, elle a commencé à travailler la glaise.

Puis quand elle est devenue adolescente, le sculpteur et peintre Alfred Boucher a remarqué le travail de Camille. Il a vu qu’elle avait des dons exceptionnels. Le père de Camille l’a soutenue mais sa mère détestait l’art de la sculpture et elle s’est opposée fermement à sa fille.

Camille Claudel a alors persuadé sa famille de déménager à Paris pour perfectionner son art auprès des maîtres. La famille a emménagé au numéro 135 bis boulevard du Montparnasse à Paris. Camille a suivi des cours d’art à l’Académie Colarossi qui avait été fondée par le sculpteur italien du même nom. Ensuite Camille a loué un atelier et d’autres sculptrices l’ont rejointe. La sculptrice anglaise Jessie Lipscomb est devenue son amie.

En 1882, Camille a continué d’étudier sous la direction d’Alfred Boucher qui était à Paris pour créer La Ruche, une cité d’artistes avec de nombreux ateliers située dans le 15^ème (quinzième) arrondissement. Mais Alfred Boucher est parti pour Rome, en Italie et il a demandé au sculpteur Auguste Rodin de le remplacer pour donner les cours de sculpture. C’est ainsi que Camille Claudel a rencontré Rodin.

Les premières œuvres que Camille Claudel a montré à son maître Rodin « lui ont fait forte impression », comme Vieille Hélène et Paul à 13 ans. Très vite, la connivence puis la complicité artistique s’est installée entre les deux artistes. Camille Claudel, par son génie, l’originalité de son talent et sa volonté est devenue indispensable à Rodin qui a dit : « Mademoiselle Claudel est devenue mon praticien le plus extraordinaire, je la consulte en toute chose. » Et à ceux qui la critiquaient, Rodin répondait : « Je lui ai montré où trouver de l’or, mais l’or qu’elle trouve est bien à elle. »

Camille Claudel et son maître Rodin ont travaillé ensemble sur la sculpture Le Baiser. Ils sont devenus amants. Rodin avait vingt-quatre (24) ans de plus que Camille et leur relation était tumultueuse. Ils se disputaient fréquemment. De plus Rodin vivait depuis plus de vingt (20) ans avec son ancien modèle, Rose Beuret qui était devenue sa compagne. Il l’avait rencontrée en 1864, l’année de naissance de Camille Claudel et il n’a jamais voulu la quitter.

Camille Claudel a été l’élève, l’assistante, la maîtresse et la muse d’Auguste Rodin. En 1886, en pleine passion avec Rodin, Camille a commencé la sculpture d’un couple qui s’aime passionnément, Sakountala. Ce nom vient d’un drame amoureux hindou. Camille a travaillé sur cette sculpture sans relâche durant deux ans. La sculpture a été exposée en 1888 et a obtenu le prix du Salon.

Camille Claudel comptait sur Rodin pour la présentation et la vente de son travail. Elle voulait avoir accès à la fonderie de bronze mais elle avait besoin de financement et de l’approbation d’un institut officiel. Cependant sa sculpture La Valse ne lui a pas permis d’accéder à la fonderie de bronze parce que les deux corps nus sculptés étaient jugés trop proches. Camille a offert cette superbe sculpture au compositeur Claude Debussy, qui l’a gardée dans son cabinet de travail toute sa vie.

Camille a exploré une nouvelle voie, profondément originale. Elle voulait saisir sur le vif le vécu d’un geste simple, dans l’intensité de l’instant. Mais Rodin s’est détaché peu à peu de Camille Claudel. Elle était déchirée entre son amour pour Rodin, et sa soif d’indépendance artistique. À la fin de sa liaison avec Rodin, Claudel, submergée par le chagrin et la colère, a commencé à briser ou jeter fréquemment ses sculptures. En 1912, elle a détruit la plupart des pièces de son atelier, et il n’existe plus qu’une petite partie de ses œuvres aujourd’hui.

La sculpture L’Âge mûr représente la fin de sa passion avec Rodin. On y voit un homme plus âgé, sans doute Rodin se faire emporter par une femme âgée également, Rose Beuret loin des bras tendus d’une jeune femme agenouillée à ses pieds, Claudel. Après avoir vu cette œuvre, Rodin, furieux, a refusé de continuer d’aider Claudel financièrement.

Camille Claudel est devenue de plus en plus paranoïaque à propos de Rodin et de son « gang » d’artistes. Elle affirmait qu’ils complotaient pour la tuer et lui voler ses idées.

Claudel s’est ainsi retirée de la société, a fermé les portes de son atelier, et s’est isolée du monde extérieur. Elle a produit moins de pièces originales et s’est concentrée sur la création de copies du travail qu’elle avait déjà réalisé afin de protéger ses idées.

En 1913, Claudel a été envoyée de force dans un asile, contre l’avis des médecins qui ne jugeaient pas cet internement nécessaire. Son frère, l’écrivain et diplomate Paul Claudel, et sa mère affirmaient qu’elle présentait des signes de schizophrénie et ils ont insisté pour l’interner contre sa volonté. Claudel a vécu ses trente dernières années dans un asile, pauvre, faible et vêtue de haillons. Elle est morte en 1943.

Le musée Camille Claudel a ouvert ses portes soixante-quinze (75) ans après sa mort, en 2017, dans sa ville natale à Nogent-sur-Seine. Il abrite plus de la moitié de ses œuvres existantes. Le visiteur, quand il entre dans le musée, voit une immense sculpture, représentant un couple, emblématique de la vie de Claudel avec Rodin.

Le film Camille Claudel sorti en 1988 avec l’acteur, Gérard Depardieu dans le rôle de Rodin et l’actrice, Isabelle Adjani dans le rôle de Claudel a été nominé deux fois aux Oscars.

~ FIN ~